En 2025, Dounia, le grand pays blanc, réalisé par André Kadi et Marya Zarif, poursuit le voyage de son héroïne syrienne, désormais confrontée aux défis de l’intégration dans un nouveau pays. Après avoir fui la guerre, Dounia et sa famille doivent maintenant apprendre à s’adapter à une nouvelle culture, tandis que son père tente de retrouver un chemin vers leur ancienne maison. Ce second chapitre aborde un sujet essentiel mais d'une portée dramatique moindre, se concentrant davantage sur l’apprentissage et l’intégration que sur l’urgence et le désarroi de l’exil.
Le film conserve une approche sensible et bienveillante, offrant une suite cohérente à l’histoire de Dounia. Il brille toujours par sa pédagogie et son souci d’aborder des thématiques complexes à hauteur d’enfant, en mettant en lumière les difficultés de l’intégration et la nécessité du dialogue interculturel. La mise en scène, sobre et accessible, parvient à traduire les doutes et les espoirs des personnages, tandis que la bande-son conserve son charme et enrichit l’immersion. La douceur du propos et la volonté de transmettre un message positif font du film un objet cinématographique bien intentionné.
Là où Dounia et la princesse d’Alep captait par son urgence dramatique et sa poignante poésie, cette suite adopte un rythme plus linéaire et un récit moins marquant. L’intention est présente, mais peine à s’imposer avec la même force, laissant planer une question sur la nécessité de cette suite. De plus, le visuel reste toujours aussi générique, avec une animation rigide et une direction artistique qui manque d’audace, freinant l’immersion et l’impact narratif.
Si Dounia, le grand pays blanc n’atteint pas la puissance de son prédécesseur, il n’en demeure pas moins une suite honorable. Son message d’ouverture et d’apprentissage est pertinent, et le film s’inscrit logiquement dans la continuité du premier.