Douze Hommes en colère par parasaurolophus
Des acteurs comme ça, ça n'existe plus aujourd'hui. Grâce à leur immense talent, chacun des douze personnages possède une profondeur que, personnellement, je n'ai jamais vue dans aucun autre film. Leur psychologie se dévoile subtilement, au fur et à mesure que Henry Fonda instille le doute dans leurs esprits.
La scène de meurtre, jamais montrée, apparaît avec une clarté époustouflante au spectateur, par le seul biais des résumés que peuvent en faire les personnages. Le genre d'effet que procure un livre, en laissant faire l'imagination du lecteur.
En fait, on est comme un treizième membre du jury : on ne peut qu'imaginer la scène.
Au début, le gamin, on le croit coupable. Mais l'incertitude croit en nous à mesure que le film avance... Exactement au même rythme que l'accroissement du doute chez les autres personnages. On se prend de passion pour l'affaire. On aimerait imaginer LA remarque capable d'atteindre l'esprit embrouillé de l'homme d'affaires colérique. (Et quand elle arrive enfin, on ne va pas jusqu'à crier au génie, mais presque.)
Ça m'a beaucoup surpris d'aimer ça. Mais même pour un habitué de films gores débiles avec des explosions et du sexe, comme moi, c'est un spectacle plus qu'exceptionnel.