Film Britannique de 1968, quatrième film de la saga produit par les studios Hammer, mais seulement troisième film avec Christopher Lee dans le rôle de Dracula. Une fois encore le célèbre vampire revient d'entre les morts, cette fois-ci pour se venger. Si l'histoire se montre assez linéaire, pour ne pas dire simpliste, elle n'en reste pas pour autant déplaisante à suivre notamment grâce aux thématiques qu'elle développe. L’érotisme fortement présent pour l'époque, (toute proportion gardé, on est quand même loin d'un Basic Instinct) que ce soit au travers des vicissitudes de la vie amoureuse du jeune héros, un peu falot quand même, bien chargé en tension sexuelle, enjeux de jeunes femme aux désirs sans équivoques ( et parfois à la poitrine opulente que la caméra ne se prive pas de montrer pour le plus grand plaisir des spectateurs) ; mais aussi au travers des exactions du comte Dracula, mâle alpha qui ici ne s'intéresse qu'a la nuque des seules femmes, la morsure étant clairement perçue comme une sorte de viol. Une très large partie des enjeux de l'intrigue ne tournant qu'autour de savoir quel est le personnage masculin qui possédera la vertu des personnages féminins : Dracula, le jeune héros ou bien même le monseigneur... Car un autre pan du film c'est bien sa propension clairement anticlérical, distillant tout du long du film une vision quelque peu négative de l'église. Si le film ne se montre pas des plus flamboyants en matière de décor, on a vu mieux chez la Hammer, le château de Dracula se limitant ici à la porte d'entrée, c'est bien l'aspect gothique propre aux productions Hammer qui est ici globalement en retrait ; le visuelle n'est pas pour autant inintéressant de par l'utilisation de filtre de couleurs lors des apparitions de Dracula. Un film du samedi matin, du cinéma de quartier fort plaisant sachant manier la double lecture avec beaucoup de talent.