Une jeune actrice adopte un gros et puissant berger suisse blanc qu’elle a failli tuer en le renversant sur la route. D’abord bon compagnon et excellent gardien, elle réalise qu’il a été dressé au combat quand il tue à moitié un violeur qui a tenté de l’agresser chez elle. Mais l’animal dérape en attaquant sans raison une collègue, noire, sur un plateau, puis le gardien, noir aussi, du centre de dressage d’animaux où elle l’emmène pour le rééduquer.
Le dompteur lui explique qu’il s’agit d’un « chien blanc », c'est-à-dire spécialement dressé pour attaquer et tuer les Noirs, pratique couramment utilisée chez les anciens propriétaires d’esclaves, ou même aujourd’hui en 1981 en Afrique du Sud et aux USA. Noir lui-même, il fait une affaire personnelle de réhabiliter le chien fou, en tentant en même temps de concevoir une méthode de dressage qui contrecarrerait systématiquement ces pratiques criminelles.
Belle aventure humaine et animale, le film est une critique du racisme et des bombes animales pouvant être ainsi lâchées dans la nature ou au coin de notre rue. Son intelligence et son réalisme lui évitent aussi de tomber dans le piège d’un happy-end romantique et hollywoodien qui aurait complètement démoli la gravité du sujet.