Pas une illusion

Avec Houdini je suis tombé sous le charme de la musique de Dua Lipa dont les aperçus ne m'intéressaient pas plus que ça auparavant. Disons qu'elle a surtout été révélée chez nous grâce à des collaborations avec des DJ pour des tubes de l'été plus ou moins insupportables, alors j'ai écouté Future Nostalgia sur le tard.

En concert elle est très douée aussi et c'est impressionnant de se dire qu'on est face à une captation de Glastonbury. Tout semble avoir été pensé pour la caméra et ce parti pris est très satisfaisant dans un premier temps. Puis j'ai commencé à m'interroger, est-ce qu'on va vraiment se taper des tableaux dansés sans contact avec le public ou bien est-ce qu'on va avoir droit à une connexion entre l'artiste et son auditoire ?

Et fort heureusement pour moi, une fois les quarante-cinq premières minutes passées, elle va au contact du public et elle interagit avec. Mais ce qui m'a plu c'est qu'elle est toujours lumineuse, un peu intouchable et j'aime bien ça chez les artistes. Qu'on sente qu'ils sont accessibles d'une part, mais qu'ils rayonnent quand même sur une scène.

Y'a Kevin Parker qui est invité et c'est cool même s'il aurait pu choisir des fringues un peu plus dans le thème, on dirait le relou qui arrive en soirée en faisant exprès de ne pas du tout respecter le dress code qui aurait été imposé. Je plaisante évidemment, c'est bien d'avoir eu envie de privilégier un invité qui fait sens puisqu'il a bossé sur le dernier album, plutôt qu'une star à la mode.

La chanteuse a montré au monde avec ce concert qu'elle était capable de gérer sur scène pendant une heure et demie sans aucun obstacle, la setlist est bien équilibrée et j'ai passé un bon moment.