Election 1
7.2
Election 1

Film de Johnnie To (2005)

Depuis que j'ai vue le Parrain j'ai développé un goût très prononcé pour les films de gangsters. Puisque j'ai commencé avec ce qui est peut être le meilleur film du genre j'ai souvent été déçu par comparaison ce qui ne m'empêche de beaucoup aimé les 2 films de gangsters de Scorsese que j'ai vue ou encore des films de yakuza comme le très bon Outrage de Kitano que j'avais sous estimé au visionnage et que mes expérience décevante avec de nombreux films de mafieux me pousse à réévaluer (je le rematerai à l'occasion pour voir si j'augmente ma note).


J'ai commencé là dessus pour expliquer que mes attentes par rapport à Election était assez importante puisque j'aime le genre et que j'ai vue Exilé de Johnnie To il y a peu de temps qui m'a beaucoup plu grâce notamment à la force de ses scènes d'action un peu illisible parfois mais bien rythmés et mise en scènes. Et je pense que l'action et la force est en règle général ce qui manque le plus au film (en dehors de la fin, j'y reviendrais). Pour rentrer dans le détail le film commence pas trop mal avec une réunion, un contexte un peu "familial" avec les enfants, les dames qui joue au majong et l'introduction de 2 personnages qui s'opposent Lok et Big D dans une élection pour devenir le nouveau chef des triades. On a le thème de la tradition/l'honneur des triades opposés à l'appât du gain sans scrupule du coté de la nouvelle génération qui ne m'est pas inconnu puisque traiter par les 3 films Outrages que j'ai vue.


Cependant après cette introduction on a l'arrivé dans le récit d'un nombre de personnage astronomiques, pas développés (c'est le cas de tout les personnages en dehors du vieux chef des triades très charismatique) qui pourrissent la compréhension du film parce qu'on est simplement incapable de savoir s'ils sont du côté de Lok ou de Big D. Ces nouveaux personnages intervienne énormément durant ce qui est pour moi la pire partie du film à savoir la recherche du sceptre qui dure 40 min et tue le rythme du film. Durant cette partie le camp des personnages est incompréhensible et en plus de ça le film est mou, pas de coup de feu, presque aucune baston à part une sur une route où on voit rien parce que c'est la nuit, où la lisibilité est pourrie et les coups n'ont aucun impact (en plus on à peur de filmer des trucs violent donc quand on utilise une machette on le fait dans le noir ou filmer à 5m de distance), pour dire bien que j'ai attendu cette baston pendant près d'une heure je n'arrive pas à être impliqué une seconde tant je ne comprends pas qui sont les personnages en action.


Après malgré mes plaintes, le film se laisse regarder et n'est pas honteux, la plupart des plans sont sympathiques mais le film à un problème concernant sont genre c'est à dire qu'il ne montre aucune activités des triades et très peu de moment de vie de ces personnages qui sont uniquement des clichés vivant peu écrit ce qui l'empêche de côtoyer les grandes fresques mafieuses ce qui n'est pas un mal en soi car j'ai l'impression que les triades servent parfois d'excuses dans le cinéma hongkongais pour faire des polars nerveux qui repose en partie sur leur scènes d'action comme le très bon Exilé du même réalisateur mais ici ça n'est pas le cas n'on plus. Le film est malheureusement trop handicapé par son incapacité à faire exister ses personnages et leurs position dans l'intrigue pour que l'on réussisse véritablement à s'intéresser à l'histoire de l'élection ou aux négociations en prison mis en place par les policiers eux mêmes qui sont en soit très prometteur mais qui peine à passionner à cause des éléments défaillants cité en amont.


Le constat me paraissait donc assez décevant au bout de 1h10 de film jusqu'à ce que le film se réveille subitement et devienne ce qu'il aurait pu (peut être du) être tout du long, un film de mafieux avec des règlements de compte parfois sauvage, des rites quasi religieux des triades filmé avec style qui se termine sur un scène entre intimité familiale et relation mafieuse dans laquelle éclate pour la seconde fois dans le film une violence froide (terme vue dans une autre critique et que j'ai trouvé parfaitement adéquat) qui rappelle Violent Cop de Takeshi Kitano avec des scènes sans déluge sanguinolent mais qui durent longtemps.


On a donc après un film de mafieux très bancal, une fin superbe, qui conclue son propos sur la disparition de l'honneur des triades avec les vieux "oncles" qui sont au final impuissant et qui termine son histoire sur 2 meurtres d'une brutalité traité avec un quasi naturalisme cinématographique (comprenez sans effet de style, proche du réel), en espérant que le 2 soit plus proche de la fin du 1 que du reste du film.

Créée

le 11 janv. 2022

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KumaKawai

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