« En Première Ligne », réalisé par Petra Biondina Volpe, est un film d’une intensité rare, où la retenue devient une forme de cri. Tout y respire la justesse : la mise en scène épurée, la lumière, les silences qui remplacent les mots. Volpe filme le soin et l’épuisement comme un poème du réel, sans emphase, avec une humanité bouleversante. Leonie Benesch y livre une interprétation d’une profondeur exceptionnelle : chaque regard, chaque respiration porte la trace invisible d’un monde trop lourd à porter. Elle ne joue pas : elle habite. Rien n’est surjoué, tout est vécu. C’est un film qui écoute, qui comprend, qui caresse les blessures. On en sort ému, apaisé, avec cette impression d’avoir partagé quelque chose de vrai, de fragile, de nécessaire. Un film qui ne cherche pas à impressionner, mais à toucher juste là, où le silence devient lumière.