Me on my way to tell everyone to watch Everything Everywhere All at Once

Sachant bien que le film n'a pas encore de date de sortie en France (visionné au Québec pour ma part, au bon vieux Ciné Starz Côte-des-Neiges de Montréal), il s'agira ici d'une notule, sans spoil.

Everything raconte l'histoire d'une mère. Everywhere raconte l'histoire de sa famille. All at Once raconte leur histoire commune.

6 ans après l'excellent Swiss Army Man, Dan Kwan et Daniel Scheinert réitère l'expérience du cocktail explosif mélangeant "drama" et stupidité. A mi-chemin entre Matrix et Mr. Nobody, le nouveau film des frères Daniels nous invite à explorer au-delà même de l'imaginable. Usant des codes du cinéma pour nous tromper, nous livrant mille et une référence (2001, Ratatouille, In the Mood for Love pour n'en citer que quelque uns), Everything Everywhere All at Once est une production qui ose tout, nous livrant des passages aussi psychédéliques que contemplatifs, aux images terriblement évocatrices, dans un monde en perdition.

La musique de Son Lux vient sublimer l'ensemble avec quelques réinterprétations de Debussy, subliment les scènes d'action toutes aussi fantasques les unes que les autres. Si le début peut rebuter au première abord, il faut se laisser aller, jusqu'à ce que la première partie nous emporte. Une fois la deuxième partie débutée, plus rien ne vous arrête, vous voici au cœur même de l'absolu.

Everything Everywhere All at Once raconte une histoire simple, mais le fait de manière brillante et complexe, faisant de chaque instant une larme et un rire. Une fois arrivé dans la troisième partie, vous vous verrez alors conquis, appréciant chaque petite chose que la vie vous offre.

Everything Everywhere All at Once est un instant de cinéma comme il se fait rare, et c'est pour cela que j'espère pour vous que vous puissiez l'apprécier pleinement sur grand écran, comme il se doit.

noireau299
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le 2 août 2022

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noireau299

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