Bon, je me suis enfilé le troisième opus, et là… on atteint le sommet de la débilité grandiose. C’est le couronnement du n’importe quoi assumé, le film où Sam Raimi décide de tout balancer : l’horreur, le sérieux, la logique — tout. Il ne garde qu’une chose : le fun.
Evil Dead III, c’est un virage complet vers la comédie d’action médiévalo-post-apocalyptique. Oui, rien que ça. On y trouve toujours des démons, des zombies et des squelettes, mais surtout une avalanche de scènes aussi absurdes que géniales.
Ash se bat contre un double démoniaque, se fait attaquer par des mini-lui sortis d’un miroir brisé, se fait aspirer par un livre, mordre par un autre… On ne sait plus si on regarde un film d’horreur, un cartoon ou un sketch de Jim Carrey sous acide. Et pourtant, ça marche !
Les batailles médiévales sont épiques dans leur bêtise : des squelettes qui combattent comme dans un Monty Python sous amphétamines, des dialogues cultes (“This is my boomstick!”), et un héros qui incarne le summum du loser héroïque.
Le ton est encore plus absurde que dans le 2, mais étrangement, c’est ce qui rend le film magique. C’est du cinéma débile, mais du cinéma débile de génie. Raimi pousse son délire à fond, et le résultat est à la fois ridicule, inventif et mythique.
Même si l’horreur a quasiment disparu, l’humour, lui, règne en maître. Army of Darkness devient une parodie épique de lui-même, une explosion de créativité cartoonesque.
Franchement ? C’est l’un des films les plus drôles et les plus déjantés que j’aie jamais vus.
Le Necronomicon n’a jamais été aussi loufoque, et moi… je crois que je suis officiellement fan de cette trilogie.