Expendables, un film NRJ12 d'auteur
OK, c'est un peu pourri. Le cast, impressionnant, est misérablement sous-exploité au profit d'un buddy-movie entre Stallone et Statham, et même en étant très ouvert d'esprit il faut bien reconnaître qu'il n'y a pas plus de deux scènes d'action à sauver, la faute — en partie — à cette PUTAIN DE SALE MODE À LA CON DE FOUTRE DE LA SHAKY CAM PARTOUT.
Il faudrait vraiment être critique aux Cahiers du Ci... de mauvaise foi pour affirmer le contraire.
Malgré tout — ou peut-être à cause de ça —, le film ne manque pas de charme : au-délà de l'aspect purement nostalgique — qui ne suffit pas —, l'alchimie Stallone-Statham fonctionne plutôt bien, et la plupart des scènes de dialogue sont franchement drôles, servies par des acteurs qui semblent prendre énormément de plaisir à participer à ce baroud d'honneur, mention spéciale à Lundgren, méchant assez réjouissant et Rourke, à la fois hilarant et émouvant dans le rôle d'une improbable grosse tata tatoueuse.
Du coup, on ne peut s'empêcher de penser que Stallone est un peu passé à côté de son sujet : une tarantinade eighties où les vieux héros fatigués se taperaient la discute pendant que les jeunes reprendraient le flambeau. Ce qui justifierait un peu la mise en scène obsédée par les (très) gros plans qui ne nous épargnent rien des chairs boursouflées et botoxées de nos chers has-been.
Un beau film un peu foiré, mais que j'aurais vraiment trop de mal à détester.