Eyjafjallajökull par Gérard Rocher La Fête de l'Art

Tout semble bien organisé pour que Valérie et Pierre partent assister en Grèce au mariage de leur fille Cécile. Deux gros problèmes se posent tout de même: les parents sont divorcés et ne se sont pas séparés en très bon terme. De plus, si le décollage de l'avion à Paris se passe bien, Valérie et Pierre ont pris place dans le même vol et comble de malheur, l'irruption du volcan "Eyjafjallajökull" en Islande oblige l'avion à se détourner de son parcours initial et revenir au point de départ. C'est donc par leurs propres moyens que ce couple infernal va tenter de rallier le petit village grec situé à plus de 2100 kilomètres afin d'arriver à temps pour la noce. Par contre entre eux deux les péripéties vont se multiplier et les crocs-en-jambe ne seront pas en reste...

C'est vrai que ce mariage de Cécile dans un petit village grec va être l'occasion de vivre pour ses parents des aventures rocambolesques et parfois musclées, eux qui sont séparés depuis trente ans. Ils se détestent ouvertement. Pour couronner le tout rien ne va se passer correctement durant ce périple et comble de malheur, ils devront se supporter contre leur gré. Ils vont se perdre, se retrouver accidentellement en accumulant des courses poursuites en voiture, en camion, en avion et rien ne calmera leur haine l'un envers l'autre durant ces événements. Rassurez-vous, dans ces films-là on arrive toujours juste à l'heure pour la cérémonie. La fin du film que je ne peux dévoiler est d'une niaiserie absolument consternante mais peut-être aurez-vous quitté votre fauteuil avant d'en arriver là.

Bon, maintenant assaisonnons ce plat indigeste car je crois avoir tout dit sur le déroulement de cette histoire. Il faut reconnaître que celle-ci aurait pu faire l'objet d'un agréable divertissement avec Gérard Oury à la caméra et Jean-Paul Belmondo dans le rôle de Pierre par exemple. Malheureusement ce n'est qu'un rêve car cette comédie réalisée par Alexandre Coffre qui n'a jamais jusqu'ici brillé par ses talents de metteur en scène, tombe complètement à plat. Je me suis ennuyé comme rarement et je me suis senti révolté par le fait que l'on ait pu débourser trois millions et demi d'euros, un vrai record, pour le cachet de monsieur Dany Boon qui est le producteur, soit 15% du budget total du film. La crise actuelle n'a pas l'air d'en toucher certains. Rendez-vous compte de ce gâchis car si on parle interprétation si certains acteurs parvenaient à relever un film grâce à leur talent inné, ce n'est malheureusement pas là le cas de Dany Boon. Ici il fait le minimum syndical, il ne provoque pas le rire, il ne transcende pas les rares scènes qui auraient pu me faire vaguement sourire. Valérie Bonneton, sa principale partenaire en mégère chieuse et excitée, n'est guère meilleure, accentuant ce désastre..

Je constate une nouvelle fois que le cinéma français, dans le domaine de la comédie notamment, a beaucoup de peine à nous offrir une oeuvre de bonne facture. Nos acteurs courraient-ils le cacheton en profitant du genre? Le cinéma populaire qui est indéniablement un art mérite beaucoup mieux car il est très difficile de réaliser une bonne comédie. Il est difficile de faire rire, il est difficile de trouver des gags qui puissent frapper le public par leur drôlerie et leur originalité. De ce point de vue Alexandre Coffre et ses acteurs ont tout faux sans parler des deux soit-disant scénaristes (il en fallait bien deux pour pondre pareille ânerie) que je vais tout de même nommer: Laurent Zeitoun et Yoann Gromb. Allez ZERO POINTE à cette compagnie de bras cassés qui hante les sphères du Septième Art à mon plus grand désespoir.
Grard-Rocher
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le 27 oct. 2014

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le 19 oct. 2014

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