Il est étonnant de voir que le documentaire sur la carrière de William Friedkin soit italien, et non américain. Sans doute parce que le réalisateur a de fortes accointances avec l'opéra (dont il a fait plusieurs mises en scène) ainsi que Venise, ville qu'il adore. En toute objectivité, c'est constamment passionnant, Friedkin étant un type qui n'a pas sa langue dans sa poche, avec des anecdotes souvent hallucinantes sur quelques-uns de ses films (French Connection, L'exorciste, Sorcerer, Cruising et Police fédérale Los Angeles), quand ce ne sont pas ses acteurs qui parlent à sa place de Killer Joe. Ainsi qu'une liste d'invités prestigieux : Walter Hill, Philip Kaufman, Wes Anderson, Francis Ford Coppola, Damien Chazelle, Willem Dafoe, Ellen Burstyn, William Petersen, ainsi qu'un Quentin Tarantino déchainé.


Mais, et c'est uniquement pour mon cas, je dois constater que William Friedkin est un très bon client, qui parle à l'envi dans des entretiens, dans des bonus dvd, dans des commentaires audio... de sorte qu'en fin de compte, je n'ai pas appris grand chose de sa part, en plus d'avoir lu ses très bonnes mémoires, Friedkin Connection, où les mêmes anecdotes reviennent. Ainsi qu'une part délibérée de mettre sous le tapis des pas entiers de sa filmographie, celle des années 1990, ses divers épisodes et téléfilms, ses premiers films ainsi qu'une oeuvre de 1987 qui m'intrigue fortement : Le sang du chatiment. Un film sur la peine de mort qui eu deux montages avec une version pour et l'autre contre !
Mais le documentaire est l'occasion de voir William Friedkin chez lui, dans sa belle maison, qui nous fait le tour du propriétaire avec une certaine jubilation.


Disons que ça fait toujours plaisir de revoir certains extraits de ses films les plus cultes (dont French Connection et Cruising que j'ai pu voir des reprises en salles), une bonne porte d'entrée pour les néophytes, mais cette volonté de ne pas parler de certaines choses loin d'êtres honteuses pourtant qui m'intrigue toujours. Alors, pour le côté sans filtre, on repassera...

Boubakar
6
Écrit par

Le 8 janvier 2022

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