Chez Fukada s'aimer c'est revenir au monde de l'enfance. C'est jouer au prince et à la princesse sous le regard d'un yakuza pas forcément pour sauver l'autre mais déjà pour vivre la pureté de l'aventure.

L'enfance c'est vivre des sentiments forts et tourmentés, c'est courir dans un sens puis dans un autre. Notre prince le sens bien et on lui rappelle bien assez que c'est douloureux et irrationnel de jouer ainsi. Koji Fukada s'amuse à les regarder tourner en rond mais ils sait que ces gamineries sont aussi drôles que sérieuses. Tous restent fascinés par cette folle répétition et aiment regarder notre duo jouer au bord du précipice. Car tous espèrent que dans cette trajectoire biscornue, une vérité se cache qui les arachera au conformisme de le leur vie.

Être un enfant c'est avancer dans le noir en se tenant la main avec une bougie. Rares sont ceux qui résistent à cette peur et aux élans contradictoires d'une passion partagée. Suis moi je te fuis se met jusqu'au bout dans la peau de ceux qui tiennent toujours à vivre cette soif folle, car rester dans l'enfance c'est garder ce goût si précieux d'éternité.

Lalaitou
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le 20 mai 2022

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