Toy Sorry

Hannah, 9 ans :

J'ai aimé La Maison Magique, parce que j'aime bien la magie, j'aime bien les personnages parce qu'ils sont rigolos. Sacha ressemble à un chat, Ptichou, il est chou. DJ, c'est un DJ. Et tous les autres, ben, je crois que vous avez compris.

Et moi je trouve aussi que la Maison magique est cool parce qu'il y a un skateboard en dessous de la maison. Et à un moment, il glisse sur la barre et ça fait des étincelles trop stylées.

Gabby essaie de courir après, à un moment elle perd espoir, du coup, à un moment la maison magique arrive dans un stand de petits jouets, là où une petite fille vend des caisses pop. Et la petite fille voudrait la maison magique avec le skateboard en dessous. Et il y a une vieille dame sur la route qui roulait à fond les ballons, ses lunettes tombaient et elle a ouvert grand la bouche. La femme prit la maison magique pour sa collection de chat, elle prit les personnages de la maison magique et les repartit dans son jardin.

J'ai aimé, parce que tout ça, c'était Chat-fanstique. C'était trop cool.

Son papa, 43 ans :

Spot promotionnel pour vente de jouets en plastique. Effets spéciaux à la va-vite, doublage aux fraises, et force regards caméras clientélistes pour visser les chères têtes blondes aux péripéties abrutissantes. Sur Netflix, le show cartonne. De savants neurocognitivistes ont dû trouver, à l'instar des Teletubbies, de subtils mécanismes d'aliénation infantile pour faire spectacle de ces couleurs criardes, ces chansons informes et ce scénario sans but. Il y a pourtant un semblant de fond : la peur de grandir, de perdre les paillettes et le merveilleux en devenant adulte. Dommage que l'enfance soit ici ramenée à un centre commercial.