Haikyu !! La Guerre des Poubelles (également appelé Gekijouban Haikyu!! Gomi Suteba no Kessen) est un excellent film ! J'ai regardé entièrement le film en VOSTFR en juin 2024 au cinéma.
L’histoire nous plonge au cœur du tournoi national, où Karasuno affronte enfin son rival de toujours, Nekoma, dans le Tournoi de printemps aussi attendu qu’électrisant. Ce face-à-face, bien plus qu’une simple rencontre sportive, est l’aboutissement d’années d’évolution, de respect mutuel et de stratégies opposées. Karasuno incarne l’instinct et l’explosion verticale, là où Nekoma privilégie la coordination fluide et la lecture du jeu. Le match devient un véritable jeu d’échecs en mouvement, orchestré par les cerveaux de Kenma et Kageyama, transcendé par les performances d’Hinata, plus intuitif et stratégique que jamais. Sous la pression d’un tournoi à élimination directe, où chaque point peut être le dernier, les deux équipes se livrent une bataille intense, silencieuse et profondément humaine. Ce film dépeint avec brio un affrontement fraternel, émouvant, et riche en enseignements, célébrant autant l’esprit de compétition que les liens invisibles qui unissent les joueurs au fil des années.
De manière générale, je trouve que ce film reste sur la même base par rapport aux autres saisons. Pour commencer, le titre “La Guerre des Poubelles” est bien plus qu’un nom accrocheur : c’est un clin d’œil plein de symbolique à l’histoire profonde entre Karasuno et Nekoma. Il tire son origine d’un surnom donné à ce duel par les fans et même par certains personnages dans l’univers de Haikyuu!!. Pourquoi “poubelles” ? Parce que Karasuno est souvent appelé “les corbeaux qui ne volent pas”, une équipe considérée comme dépassée, mise de côté, "jetée, tandis que Nekoma, les “chats”, fouillent les poubelles, c’est-à-dire qu’ils lisent le jeu, s’adaptent, récupèrent tout ce que leurs adversaires laissent derrière eux, comme les ballons difficiles, les erreurs, les faiblesses. Ce surnom moqueur est devenu un emblème assumé de leur rivalité : les chats contre les corbeaux, dans une guerre où chacun veut prouver qu’il n’est pas “bon à jeter”, mais plus affûté que jamais.
C’est une guerre entre deux équipes marginalisées, souvent sous-estimées, mais farouchement résilientes. Des équipes qui se sont construites dans l’ombre, dans la poussière des gymnases, et qui méritent leur place au sommet. Le titre transforme ce surnom ironique en symbole d’honneur : ils ne se battent pas pour la gloire dorée mais pour prouver leur valeur, match après match, point après point. C’est précisément parce que ces deux équipes se respectent, s’admirent et se complètent que ce match devient aussi spécial. Ce n’est pas une guerre de destruction mais un duel de philosophies : le chaos instinctif et aérien de Karasuno contre la stratégie méthodique et horizontale de Nekoma.
Ce sont deux styles qui s’observent depuis des années et qui, pour la première fois en compétition officielle, s'affrontent. On sent la tension monter dès les premiers échanges : pas de surenchère dramatique, mais une subtilité redoutable. Chaque point est presque une énigme à résoudre. Kuroo mène le bloc comme un chef d’orchestre tactique. Kenma est toujours égal à lui-même, semble passif... jusqu’à ce que ses coups de génie fassent basculer le rythme du match. Et Hinata, fidèle à son habitude, se transcende au contact de ce nouvel environnement mental, il ne joue plus seulement avec ses jambes mais avec sa tête.
C'est un affrontement à élimination directe où chaque erreur peut être fatale ! Cette compétition impitoyable intensifie encore davantage l’impact émotionnel de cette rencontre. On ne joue plus juste pour "voir qui est le meilleur" on joue pour continuer à exister dans le tournoi pour rester en lice, pour survivre. Cela donne au match une toute autre aura, un mélange de respect profond et de tension extrême. C’est une lutte fratricide entre deux écoles dont les liens dépassent le volley et c’est ce qui en fait un moment aussi inoubliable dans l’arc narratif.
L'animation et le chara-design restent le même. Bref, ce film reste sur la même longueur d'onde que les autres saisons, qui est toujours aussi plaisant à suivre !