Trois-quarts Michael Bay, et un quart guimauve fondue.
Le retour de la vengeance du Polynectar, 83ème épisode. D’entrée de jeu, ça partait mal et ça sentait l’essoufflé : voyage improbable dans les entrailles de Gringotts, dragon à deux sous sorti d’un chapeau de magicien (ha ha), et Gobelins plus crétins que leurs binocles ... aïe.
Mais bon, voilà, après une première demi-heure un peu faiblarde, c’est parti pour une heure et demie absolument badass ! Bataille finale sur le château, affrontement dantesque à grands renforts de pixels synthétiques, et petites piques ironiques dignes d’un blockbuster de l’été : on est loin du petit sorcier qui va à l’école. Ca explose, ça se tue, ça étincelle dans tous les sens, et on en prend plein les yeux. Pas forcément bien réalisé ni bien scripté, mais bon, réunir sur un seul champ de bataille tous les personnages rencontrés dans le monde de Harry Potter, cela donne vraiment un côté jouissif à l’affrontement.
Bon, il reste des séquences un peu dispensables : Neville Longbottom soudain fort comme un ogre, et Luna Lovegood qui détient la vérité absolue, ce sont des moments un peu guimauves et moralisateurs qui auraient mérité d’être coupés au montage ...
Heureusement, pour équilibrer il y a quelques scènes magnifiques, comme Alan Rickman à l’agonie, peut-être la seule mort véritablement émouvante de toute la saga.
Seule fausse note, la fin du film, d’une lenteur insoutenable : et l’épilogue, 19 years later, juste non.
Malgré tout, cela reste une belle conclusion à la saga Harry Potter : un film qui décoiffe plus que les précédents, comme pour noyer dans l’action toutes les fausses notes des adaptations cinéma.
Parce qu’elles auront été nombreuses, ces fausses notes, quand même, hein.