Il était temps que ça s'arrête effectivement

C'était la Saint-Valentin il y a quelques jours, du coup, afin de fêter ça avec ma petite chatte (une tigrée européenne) je me suis dit que j'allais regarder un film d'amour, qu'on m'a recommandé à plusieurs reprises par le passé… et qui trainait de toute façon depuis un petit moment sur mon disque dur : Il était temps. Bon après, étant donné que c'est réalisé par le même bonhomme derrière Love Actually, je ne m'attendais pas à un miracle non plus.

Spoiler : c'est heureusement moins pire que Love Actually, m'enfin, ce n'est pas terrible non plus. Cela dit, contrairement à ce dernier, où la fin m'était aussi joyeuse que de regarder en boucle la dernière production de BHL, ici, c'est surtout au début que j'ai eu peur, au moment où le perso principal tèj' une meuf parce qu'elle est atteinte de strabisme, avant de corriger son erreur une fois son pouvoir de DeLorean volante obtenue… signe que le personnage principal n'est pas tant en connard que ça ? Un peu, mais pas trop, on reste sur un film dans lequel la femme reste l'objectif pour notre héros masculin, un personnage récompense/victime qui doit lui appartenir, car elle lui reviendrait de droit (vous n'aviez qu'à vous aussi avoir des pouvoirs temporels après tout), qu'importe si elle est manipulée : ne vous attendez de toute façon pas à ce que notre protagoniste du jour soit réellement punit pour avoir abusé du voyage dans le temps. Aussi, à l'instar du Journal de Bridget Jones, autre film écrit (mais non pas réalisé) par Richard Curtis, dans lequel on tentait de nous faire croire que 60 kg, c'était quand même un peu trop gros pour Renée Zellweger, Il était temps tente, lui, d'immiscer dans notre esprit que la Rachel McAdams, elle ne serait pas jolie que ça en fin de compte… *soupir*… je ne sais pas, quitte à prendre une actrice pas bien « jolie », pourquoi ne pas avoir gardé celle atteinte de strabisme ? C'est con parce que dans ce sens-là, je considère la sélection de Domhnall Gleeson, qui n'est pas un canon de beauté, comme personnage principal, plutôt pertinente.

Film écrit par Richard Curtis oblige, la fin d'Il était temps est d'une mièvrerie à se trépaner soi-même la boite crânienne à la petite cuillère, la sélection musicale n'aidant pas. Je m'y attendais un peu, mais je pense que si je n'avais pas vu Love Actually avant ça, j'aurais davantage câblé. Sans grande surprise, The Boat That Rocked sera le seul bon film que notre cher Richard Curtis réalisera en ce bas-monde… toujours mieux que rien (genre Spike Jonze), je suppose. Ça ne m'empêchera pas de l'envoyer casser des cailloux aux îles Kerguelen si un jour, je deviens Président du Monde.

Finalement, ce que j'ai préféré, ce ne fut pas la relation amoureuse, mais la relation père-fils, pas qu'elle me parle plus (la vraie blague), mais car on perçoit un vrai lien, une véritable alchimie, entre Domhnall Gleeson et le génialissime Bill Nighy. Leur relation étant renforcée par le fait qu'ils possèdent cette capacité de voyager dans le temps… et que Richard Curtis sait mieux écrire ses personnages masculins que féminins. Sinon, le personnage de l'écrivain (Tom Hollander) est attachant, sans nul doute le meilleur personnage du film pour des raisons évidentes.

Bref, ce n'était pas terrible, mais je mets tout de même la moyenne, car le film est bourré de références francophones et car je suis un vrai patriote.

Créée

le 19 févr. 2025

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MacCAM

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