C'est un film choral, complètement choral, même et si au début on est un peu largué (normal !), on est vite fasciné par une mise en scène de folie et des acteurs parfaitement dirigés (à l'exception peut-être de Girardot). Les scènes sont souvent pittoresques, inventives, farfelues, comme l'appartement de Préboist, le gars qui se fait soigner par Chesnais, les facéties de Gérard Darmon, le fabuleux car des artistes ambulants et sa musique de folie (en fait le théâtre Aleph), le casse pied à l'aéroport, le dialogue surréaliste de Reggiani avec sa femme, l'étrange prêtre et évidemment Gérard Lanvin qui porte littéralement le film…jusqu'à cette fin de folie. Maintenant est-ce que tout cela à un sens ? Lelouch comme Woody Allen est fasciné par l'inexorabilité du destin et les coïncidences, mais là il s'amuse, en nous montrant que, malgré le titre du film, la lune n'y est pour rien, le changement d'heure, par contre…