6,5/10

A la fin du film, on fait le même constat que beaucoup de gens qui ont vu "Cinema paradiso" (1988). Le film est un cran en-dessous mais c'est difficile de faire un film qui fait suite à un très bon film. La musique d'Ennio Morricone est très belle, j'ai ressenti le besoin de la réécouter après le film.

Le film a un léger fond réactionnaire un peu caricatural: les jeunes modernes méchants VS les vieux sages et dignes. C'est ce qui empêche pour moi le film d'être bon, même si à côté de ça il y a quand même certaines nuances dans cette opposition, une certaine humanité et une tendresse qui se dégagent de ce film. Sachant que le film montre le point de vue d'un vieil homme solitaire malade (Marcello Mastroianni), on en connait tous des bien plus aigris mais on voit aussi son côté autoritaire dans certaines scènes etc, tout ce qui est un peu problématique dans sa vision du monde.

Sa vision des relations amoureuses et de la sexualité est un bon témoignage il me semble de ce qu'a été jusqu'à récemment la petite bourgeoisie italienne extrêmement marquée par le catholicisme et assez prude. On en voit aussi des vestiges selon moi dans le cinéma de Paolo Sorrentino, à travers la représentation du corps dans La main de Dieu (2021).

Les scènes oniriques sont assez bien réalisées, on retiendra notamment la scène du "vaisseau extraterrestre" sur la plage.