In a Valley of violence est certainement la quintessence de ce que le « western » peut faire de pire, si tant est que l’on puisse qualifier cette production de western. Ou comment un metteur en scène médiocre s’empare d’un genre qu’il ne connaît que par ses clichés pour en livrer une synthèse visuellement hideuse et dramatiquement nulle, dépourvue de la moindre ambition esthétique sinon celle de prétendre à une folie et à une noirceur qui jamais ne s’incarnent. Ti West se saisit de caricatures qu’il caricature dans l’espoir de passer de l’autre côté, d’atteindre quelque chose d’authentique – n’apprend-on pas à l’école que la multiplication de deux négatifs donne un positif ? – sans comprendre que son geste tout entier appartient au faux, à l’artifice d’un cinéphile débutant soucieux de recopier des images vues un peu partout. Le pire étant sa façon de forcer l’attachement au duo principal – la chienne et son maître – afin de s’en servir pour prendre en otage le spectateur, de le rallier à sa cause en éventrant le pauvre animal, seul acteur convaincant de ce canyon d’ennui et de médiocrité.

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le 12 nov. 2020

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