le 10 déc. 2021
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Etrange correspondance filmée entre deux amies et réalisatrices qui se retrouvent après une abrupte rupture, À voix basse est aussi une réflexion sur le déracinement, le temps qui passe et l’art de filmer.
Au début des années 2000, Heidi et Patricia incarnent les espoirs du cinéma cubain. Meilleures copines depuis l’enfance, elles réalisent des courts-métrages qui se font remarquer jusqu’en Europe. Un jour, Heidi profite d’une invitation à un festival prestigieux pour fuir Cuba et disparaitre sans prévenir, ce qui inflige une profonde cicatrice à cette amitié. 15 après cette rupture abrupte, Heidi et Patricia renouent le contact via une correspondance emplie de questionnements, de désillusions et de nostalgie.
Les films comme À voix basse mettant frontalement en scène leurs auteures risquent facilement de sombrer dans une approche narcissico-nombriliste, face à laquelle les spectateurs ne se sentent pas forcément concernés. Bien qu’on ait affaire ici à un documentaire où des réalisatrices font un film sur elles-mêmes, cette crainte s’avère rapidement infondée. Avec cet autoportrait autour de leur correspondance, Patricia Pérez Fernàndez et Heidi Hassan parviennent intelligemment à universaliser leur récit, au demeurant déjà fort poignant. Leur séparation et leurs retrouvailles, qui auraient pu ne tenir que de l’anecdotique, sont une opportunité d’aborder une multitude de sujets. Il y a d’abord le deuil de cette solide amitié de jeunesse qui a volé en éclat suite au besoin de fuir l’oppression du régime cubain. Puis la vie de clandestine et le déracinement social et culturel qu’elle engendre. Il y a également cette nostalgie face au temps qui passe, les désillusions qui s’empilent et les rêve qui disparaissent. Enfin, il y a ce questionnement sur la démarche même de filmer et de réaliser des films qui se cristallise dans le film lui-même. Les réalisatrices réussissent à aborder tous ces sujets en combinant à la fois pudeur et franchise. On peut leur reprocher une certaine superficialité par rapport à la rapidité avec laquelle sont abordées toutes ces questions. Mais à la fois délicat et sincère, le film parvient tout de même à transcender la simple démarche cathartique, et réussit à donner du sens à ces retrouvailles douces-amères pour les réalisatrices sans laisser les spectateurs à quai.
Créée
le 15 nov. 2021
Critique lue 38 fois
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