I hate you, Phil Fish. Sincerely.

Indie Game : The Movie présente le quotidien d'un développeur indépendant de jeux vidéo, et montre à quel point celui-ci peut être difficile : tenir la cadence pendant plusieurs années, sans revenus et sans sortie en enchaînant sandwich après sandwich, insomnie, stress et dépression, jusqu'au jour fatidique de la sortie du jeu (pour ceux qui survivent jusque-là...) où l'on guette la propagation d'une création très personnelle, qui aura coûté plusieurs années, et dans laquelle on se sera impliqué. L'enjeu est gros : la popularité n'est pas gagnée d'avance et les réactions ne sont pas toujours celles que l'on attendait (difficile de s'imaginer qu'une bande de trous du cul puisse se mettre à insulter et à haïr un développeur parce qu'il n'a pas sorti son jeu en trois mois... édifiant) et le moindre problème de dernière minute peut ruiner plusieurs années de travail et de réflexion.

Indie Game : The Movie décrit une époque unique où des développeurs ont pu s'affranchir d'un éditeur grâce à la distribution en ligne, au prix d'un certain nombre de sacrifices, en suivant des développeurs plutôt chanceux (les gars derrière Super Meat Boy, Braid) et d'autres un peu moins (le pauvre développeur de Fez) mais dont les difficultés sont à relativiser par rapport à la centaine d'indépendants qui ne percera pas.