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LA PUISSANCE DE TARANTINO À L’ÉTAT PUR

Que dire d’un tel chef-d’œuvre ? C’est la question. En réalité, on peut tout dire. Tout dire de la grandeur, de la puissance, de l’écriture de Tarantino, qui fait de la vengeance l’un de ses catharsis préférés. Béatrix Kiddo dans Kill Bill, la fin de Once Upon a Time in Hollywood, et bien sûr Inglourious Basterds, entre autres.

La vengeance des Juifs contre les Nazis : une idée aussi audacieuse que percutante. Et une chose est sûre, ça marche à la perfection. C’est captivant, d’une intensité rare, et la mise en scène, découpée en chapitres, épouse parfaitement la tension et les enjeux de l’intrigue.

L’interrogatoire dans la maison de Monsieur LaPadite est tout simplement exceptionnel : un Christoph Waltz à la hauteur de son Oscar du Meilleur acteur dans un second rôle en 2010. Il est brillant sous tous les angles, et il faut souligner qu’il se double lui-même en français.

Chez Tarantino, tout est millimétré. Il adore nous plonger dans des scènes saturées de tension, comme celle du restaurant parisien où Hans Landa (Waltz) et Shosanna Dreyfus — cachée sous le nom de Mademoiselle Mimieux, directrice du cinéma où se jouera la vengeance — dégustent un strudel aux pommes.

Ici vous pouvez spoiler !

On comprend alors que Landa a reconnu Shosanna, mais la mise en scène, tout en silence et en faux-semblants, est d’une brillance absolue.

Ici vous pouvez spoiler !

Même chose pour la scène monumentale de la taverne avec Michael Fassbender et Diane Kruger : un huis clos tendu à l’extrême, une véritable leçon de cinéma où chaque geste, chaque mot peut signer la mort.

Tout, dans ce film, n’est que chef-d’œuvre. Pour moi, c’est le meilleur film de Quentin Tarantino, à égalité avec Kill Bill. C’est toujours un immense plaisir de le revoir : un film aussi bon, aussi précis, aussi vibrant.

Et on ne parle pas assez de l’excellente bande-son d’Ennio Morricone, qui m’a fait découvrir de nombreux autres films, notamment les westerns spaghettis dont Tarantino est un grand admirateur.

10/10, amplement mérité : c’est jouissif, monstrueusement bien joué, et on en redemande !

Harn
10
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Créée

le 30 oct. 2025

Critique lue 4 fois

Harn

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