Prenez une histoire vraie incroyable mais vraie quand même d'un modèle de courage et de persévérance surmontant tout les obstacles qui se présentent à lui.
Versez le dans un saladier de taille conséquente et lourd quitte à combler un peu le manque de matière avec du remplissage.
Cassez 3 acteurs en ne gardant que les blancs, faisant ainsi perdre toutes la partie grasse de l’œuf. On rappelle qu'un acteur a plus de chance de faire mouche si il est aussi épais qu'un brin de paille.
Battez les blancs pour les faire monter en neiges, plus ils en verront de toutes les couleurs, plus le jury sera séduit. Rappelez-vous, la souffrance appelle la pitié et la pitié appelle la sympathie.
Une fois les blancs bien montés, versez-les dans le saladier.
Rajoutez 300 grammes de sucre afin d’édulcorer le plus possible son histoire et la rendre accessible au grand public.
Ajoutez 30 grammes de levure chimique afin de faire gonfler votre gâteau d'émotions.
Pour continuer dans le pathos, versez 3 cuillères à soupe de miel en poudre, pour les sentiments... Mielleux (trololo...).
Lissez le plus possible le moule à gâteau (car il promet de coller au plat et au corps celui-là... (putain même dans une recette, j'arrive à insérer des parenthèses... Je suis irrécupérable)). Ne soyez pas trop subversif, certes votre personnage doit s'en manger plein la poire (n'en rajoutez que si l'envie vous en dit) mais souvenez-vous pour qui est destiné votre plat, il doit par conséquent être propre sur lui.
N'oubliez pas de goûter la patte, avec à côté de vous une boîte d'oxyboldine pour parer à toutes éventualités.
Mettez le plat au four à 210°C pendant 50 minutes.
Ça y est, vous êtes prêt à présenter votre travail au jury des Oscars !
Lourd, voilà comment l'on pourrait qualifier le second long-métrage d'Angelina Jolie. Produit calibré pour les Oscars, Invincible souffre principalement du manque d'émotion qui se dégage de son histoire, la faute à une mise en scène trop académique et d'un script faiblard (pourtant écrit par les frères Coen). Toutefois la sincérité et l'implication de la réalisatrice saute aux yeux, peut-être un peu trop finalement, manquant de recul face à l'histoire de Louis Zamperini et plongeant tête baissée dans la quasi-totalité des poncifs de ces films à récompenses.
Eculée, voilà comment est cette recette. Et pour preuve, même l'académie des Golden Globes a boudé le film tandis que celle des Oscars ne l'a nominée que pour 3 catégories techniques.
Un bon gros bide.