N’étant pas un grand connaisseur de la série (j’étais plutôt sur le rattrapage de H quand Kaamelott est sortie), j’aime beaucoup le travail d’Astier et la vision qu’il a de son univers.
J’avais vu le premier volet des films, dont j’avais gardé un chouette souvenir, mais qui, à mon sens, n’avançait pas beaucoup dans son intrigue et manquait totalement de ce côté épique que j’aime retrouver quand un film, même teinté de comédie, me parle de la quête d’Excalibur et du Graal.
Eh bien, pour ce deuxième volet, c’est malheureusement exactement la même chose. C’était sympathique, mais encore une fois, j’ai la sensation que les personnages et leurs quêtes n’avancent jamais vraiment.
D’autant plus qu’ici, le film est découpé en deux parties, et comment vous dire… la fin est tellement abrupte que je suis presque content de ne pas être un fan hardcore de l’univers, parce que j’aurais clairement eu l’impression qu’on se fout un peu de ma gueule.
Malgré tout, Astier, véritable couteau suisse (musique, montage, écriture, jeu, réalisation, direction d’acteurs), touche à tout avec passion et un immense talent. Les costumes sont superbes, pleins de détails, et habillent chaque région et chaque peuple de cette aventure avec une vraie richesse visuelle.
Les comédiens principaux sont dirigés au cordeau et tiennent des partitions millimétrées (malgré quelques couacs du côté des seconds rôles). Certaines pirouettes de dialogues sont vraiment bien senties, drôles et très intelligentes.
Mais le plus gros point fort pour moi reste la musique d’Astier, tout simplement stratosphérique. Je n’exagère pas en disant que, par moments, j’avais l’impression d’être guidé par John Williams dans Star Wars et c’est un immense compliment, tant j’aime les musiques de cette saga (bien plus que la saga elle-même, d’ailleurs).
En bref, Kaamelott, c’est chouette parce que ça vient du cœur. Mais Astier donne parfois l’impression de ne pas savoir tout à fait où il veut aller avec son histoire.