Je pense que le vieil adage qu'on a inventé un jour en goutant du Fluff pour la première fois est qui est : "Il en faut plus!!" peut tout à fait être ressorti maintenant pour définir Peter Jackson. D'habitude se sont plutôt les cinéastes asiatiques qui sont adeptes de cette philosophie du "il en faut plus" (voir "trop") et qui ont tendance à en faire des caisses et des caisses, et en général ce n'est pas pour me déplaire, seulement là, ce King Kong pèse probablement bien plus lourd que toute sa simple carcasse et ses poils.
A TF1 ils sont trop sympa et ils nous ont découpé le film en 3 parties bien distinctes par des pubs...
- La première partie ne m'a pas transportée mais j'avoue que ce n'était pas désagréable à regarder et j'étais plutôt confiante pour la suite. L'ambiance années 30 et les décors y étaient pour beaucoup. J'étais aussi assez intriguée par l'acteur Adrien Brody car il a une aura toute particulière et je comprends mieux l'intérêt spécial que lui porte Mabo :).
- La deuxième partie, toute la partie sur l'île du Crâne en fait (Skull Island), m'a vite fait déchanter. C'est d'une lourdeur affligeante, plein de 3D, d'effets dans tous les sens et des scènes d'actions interminables et toutes plus abusées les une que les autres. Récompense ultime pour la course poursuite de dinosaures, d'humains et de velociraptors sur une route pavée qui est au summum du pire et que je classerais sur la même marche du podium que Légolas faisant le beau sur un oliphant, Anakin faisant du rodéo sur un poux géant dans un champ pour essayer de séduire sa belle ou plus récemment, la poursuite avec des lianes et des singes dans Indiana Jones et le Crâne de Cristal.
Après ça, tout sonne faut et absurde et le film perd tout son intérêt dramatique qui se met doucement en place pour la fin.
- La troisième partie, retour à New York a, certes, quelques bons cotés, mais on passe à coté tellement tout semble lourd, c'est comme manger de la crème après avoir mangé un énorme gâteau à la crème, écœurant et on se force pour finir.
La vraie réussite du film c'est King Kong en lui même. Il est crédible tout en étant pas trop "humanisé", il fait peur et attire aussi la sympathie, bref il ressemble à un vrai animal sauvage et, dans ce cas là, la 3D est bienvenue et a été utilisée, à mon sens, pour les bonnes raisons.