Après une trilogie portée sur les nains homosexuels aux pieds poilus et bien loin des gorissimes Brain Dead et Bad Taste, Peter Jackson a décidé de mettre en scène son rêve de gosse : un remake de King Kong de 1933.
Le résultat est là : un pavé de 2h30 engorgé de scènes d'actions dantesques, d'effets spéciaux enterrant les Jurassic Park en une scène et avec une musique fort présente du aux nombreux passages sans dialogues. Malgré un départ longuet où l'on sent bien mais alors fortement qu'on veut nous faire aimer les personnages avec une présentation en long, en large et en travers, le film se révèle être un énorme film d'action. Le trio d'acteurs composé par Adrian Brody, Naomi Watts et Jack Black fonctionne très bien avec respectivement le poète amoureux transi courageux, la jolie blondinette captive et le réalisateur mégalomane emporté par le désir d'avenir comme dirait Ségolène. Cette mise en bouche nous amène lentement mais sûrement de New York dans les années 30 à l'île de Kong, théâtre des scènes survoltées du métrage.
Entre le combat de Kong contre les T-Rex, la course des Brontosaures, la séquence dans la cuve aux insectes, les différentes poursuites entre Kong et Anne, Peter Jackson enchaîne les passages inventifs, dynamiques et tout simplement époustouflants. Les effets spéciaux ont encore une fois fait un bond en avant en matière de réalisme puisque tout le bestiaire que l'on voit s'anime à la perfection. On s'y croirait presque. Le procédé utilisé pour Gollum est repris pour Kong et l'animation faciale est donc gérée par Andy Serkis. Une palette d'émotions variée liée à de (trop ?) nombreux moments où Kong et Anne se regardent et s'analysent pour ne faire passer le message que par les gestes.
Véritable surprise 2005 pour ma part qui ne pensait pas accrocher à ce point à King Kong, film d'action ingénieux qui sait jouer avec les sentiments du spectateur pour le faire sauter de son fauteuil.