**Kingsman et la pièce de 10 centimes**


En bref, Kingsman aurait pu être ce qu'il n'est pas.


Ce fut l'atterrissage d'une pauvre pièce de 10 centimes qui eu la lourde tache de choisir la séance du samedi soir.
Face pour The Party (Sally Potter) et pile pour Kingsman et le cercle d'or (Matthew Vaughn).
Sur la table d'un bistro vieillot pile est tombé.
« 3 tickets pour Kingsman s'il vous plaît » furent les mots amèrement prononcés par un de mes cousins, The Party patienterait.
Dans l'obscurité habituelle d'une salle de cinéma je m'assoie devant deux jeunes pré-ados et derrière un couple de quinquagénaire.
A ma droite un premier cousin casquette polo pour seconde peau et ma gauche un autre cousin moustache, cheveux long et grand manteau noir.
20th century fox nous rappelle qu'elle est toujours bien présente, le premier plan du film est la.
Le tailleur « Kingsman » on annonce le titre par un travelling arrière, la caméra devient fixe, plan d'ensemble Eggsy sort de chez le tailleur. Son attitude de gentleman est sur-parodié, mais on ferme les yeux c'est un clin d’œil au premier.
Le long métrage prône avec humour l'influence des manières anglaise mais cinématographiquement il est prisonniers de celle des américains.
Au bout d'une minute trente de film on nous jette une scène d'action en pleine figure destiné à stimuler les émotions du petit spectateur. Certes le combat à l'intérieur du taxi noir plus qu'anglais car ne nions pas la référence à l'Aston Martin de James Bond, est bourré de prouesse technique, tirons notre chapeau au cameraman.
Mais cette structure de scénario américain et barbant ! Kingsman aurait pu se distinguer d'un Mission impossible ou d'un Fast and furious mais non. Galahad junior surfant sur la portière de sa voiture, ayant pour seule motivation « sauvé le monde » frise le pastiche. Le spectateur ne sait si il doit rire ou si il doit prendre au sérieux ce qu'on lui ressers sans cesse sur un plateau d'argent au inscription grossière « regarde comme tu aime ça ! ».
AH ! Merlin apparaît à l'écran, une phrase simple et un plan efficace on nous rappelle un des principes fondamentaux de l'agence Kingsman « protéger les innocents », Merci Merlin !
Plongé zénithale on observe le taxi anglais éviter les civils, c'est gros mais ça passe : c'est une action possible pour l'agence Kingsman.
Mon cousin (celui avec la casquette pour deuxième peau) vient de se rendre compte qu'il y a des sous-titres, oh merde il faudrait-il lire ?
Mon cousin à ma droite se demande encore pourquoi nous ne sommes pas entrain de regarder The Party.
Le film continue évidement par un manque de vigilance des agents. Hou lala l’ennemi s'est introduit.
Une petite séquence posée. Enfin on retrouve notre jeunot en petite racaille à casquette, avachit à côtés de ses potes, sa copine sur les genoux, notre petit gars de cité est donc toujours bien présent ! Wesh Eggsy !
Puis vient le moment où tous les fumeurs de la salle ont captés le gros sachet de weed sur la table basse, juste avant que la caméra explicite passe en gros plan pour effectuer un fondu enchaîné entre les têtes de beuh et la cimes des arbres qui cachent le quartier général de Poppy.
Poppy, Poppy, Poppy même pour une sublime Julianne Moore compliqué de passer après un méchant Samuel L. Jackson.
Le cartel ambiance Grease, influence des 50's surchargé. Une véritable volonté de rendre cool le personnage stéréotypé du méchant , lui donnant pour seul background « tu es fan des années cinquante », même une Julianne Moore aussi douée puisse-t-elle être ne pouvait sauver que les meubles et encore pas tous.
L'Agence Statesman est tout à fait ce à quoi on peut s'attendre. Si la présentation de l'agence Kingsman semblait fraîche et amusante celle des cousins américain tourne au ridicule. Des accoutrements de mauvais goûts, des agents sous le nom de « whisky et champagne » nullement attachant et des personnages creux.
Des gadgets à gogo en veux-tu en voila, un univers totalement robotisé. Le Deus Ex Machina se trouve à présent dans une mallette.

A ma gauche on souffle devant l’emploi d'un lasso laser et à ma droite on rigole.

Comme le reproche G.Martin à la saga Harry Potter pour l’emploi surchargé de la magie, je reproche à Kingsman 2 l’emploi sur-chargé des gadgets. Les personnages perdent de leur charisme et de leur utilité.
Des sketch long, trop long Elton John en fait les frais. Et des blagues lourdes… à l’américaine !
Des séquences fan-service et une morale sur « la drogue c'est mal ». Voilà Kingsman ou la pièce de 10 centimes.
Bon je tiens quand même écrire quelques mots sur la séquence spéciale Merlin ! Merci Mark Strong et John Dever.
Une séquence musicale comme on les à aimé dans le premier opus, un enjeu véritable car on tiens au personnage, une musique décalé mais puissante et des ralentis tout ça reposant sur une fatalité. Elle nous a fait du bien celle-la !


En bref, Kingsman se rapporte plus à un costard loué dans un center-fête qu'a un tailleur anglais sur mesure.

Breakfastofbaya
3
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le 11 juil. 2018

Critique lue 197 fois

Breakfastofbaya

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