L'Affaire Farewell par Brice B
Un film de Christian Carion avec Guillaume Canet, ça deviendrait presque une habitude (on pense à "Joyeux Noël", son dernier -très beau- film, mais aussi au micro-rôle de Carion dans), de même qu'un film d'espions avec Guillaume Canet deviendrait presque une habitude également (et on pensera à son dernier film "Espions").
Canet interprète cette fois ci Pierre Froment, un ingénieur français de chez Thompson en poste à Moscou. Pour rendre service à son patron, un espion à la petite semaine qui rend lui-même des services à la DST, il entre en contact avec un certain Sergueï Grigoriev, qui n'est autre qu'un colonel du puissant et redouté KGB, souhaitant partager des informations très sensibles avec la France. Contre aucune compensation, mais par idéologie, par patriotisme : pour faire tomber un système qu'il estime dangereux pour la nation.
Ce qui s'avère être au début un simple service prendra de l'ampleur lorsque Sergueï demandera à avoir Froment comme contact, et qu'il lui fournira des informations extrêmement sensibles, remettant en cause la sécurité même du territoire français et américain. Le temps que l'affaire remonte aux oreilles de Reagan et de Mitterand, Froment est déjà devenu un espion, malgré les craintes de sa femme. Aussi, quand Sergueï promet une dernière livraison, mais la plus importante, Froment est sur ses gardes, car tout peut déraper...
L'affaire Farewell est le récit de l'une des plus grandes affaires d'espionnage du monde moderne, et certainement l'une des plus importantes de toute la guerre froide. Si Carion réalisé un film sympathique, et Canet fournit une prestation dans les cordes de ce qu'il fournit habituellement, c'est du côté de Kusturica que vient la surprise, puisqu'il se révèle être un excellent acteur, donnant à un film un peu fade un goût très appréciable.