Certains pourraient y voir le passage de témoin à la nouvelle génération, celui du maître à l’élève prometteur mais en vérité l’inénarrable Coluche se fait humble et tout petit dans « L’Aile ou la Cuisse », laissant logiquement la place au grand Louis alors au crépuscule de sa carrière.
La part du Lion, c’est pour lui, oui c’est pour Louis encore, malgré assurément un rôle bien plus ‘calme’ que dans ses grandes années, les « années terribles » de son règne sans partage. Ce qui ne veut pas dire que Fufu n’excelle pas (encore) dans une poignée de scènes mémorables, habilement mises en scène par Claude Zidi. A cet égard, on ne se lasse pas de la dégustation de choucroute… entre autres !
Claude Zidi justement, le faiseur de comédies sur des décennies dont les résultats souvent irréguliers pourraient ici faire craindre le pire… on n’en est pas là avec l’Aile heureusement et en dépit de maladresses et d’un manque de subtilité de certaines situations, en dépit de cette propension à la facilité, cette satire de la malbouffe s’avère globalement assez efficace. Nonobstant la musique super débile de Vladimir Cosma bien sûr, très dure à digérer.
Evidemment, on ne saurait comparer cette histoire de restaurants avec Le Grand Restaurant lui-même, carrément plus inventif et nettement plus brillant avec un De Funès au pinacle mais le divertissement s’avère néanmoins ici des plus honnêtes.