La bonne adresse
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Tout est dans le titre de la critique : au vu du nom du film, je m'attendais à mieux. A quelque chose de plus... Subtile, de mieux amené peut-être. Loin d'être mauvais, j'ai eu l'impression que ce film essayait de se hisser au rang des films policiers américains de la même période mais sans y parvenir. D'un bout à l'autre, j'ai eu la sensation que les acteurs surjouaient et que le film en lui-même se présentait comme une production espérant (un peu trop) conquérir à tout prix son public. Bien sûr, si l'on se rattache au contexte culturel et surtout cinématographique de l'époque, c'est un bon film : l'histoire, bien que prévisible, tient la route, les acteurs ne sont pas fondamentalement mauvais, les dialogues non plus... Mais d'autres petits détails, en 2016, me chagrinent : l'apport d'humour uniquement par le personnage féminin ravissant à regarder mais légèrement stupide (et c'est un euphémisme), ou encore le fait que certaines réflexions philosophiques des personnages auraient pu être davantage creusées et exploitées (les motivations de M. Durand qui ne sont finalement que survolées) : de ce point de vue-là, le spectateur reste un peu sur sa faim et c'est dommage, parce que le film aurait gagné en intérêt et en profondeur à les mettre un peu plus en relief. La révélation finale paraît un peu convenue et est plutôt prévisible (même si à l'époque j'imagine que l'avis du public à du être différent, tout est relatif). Le dénouement, quand à lui, apparaît comme la porte de sortie vraiment facile d'un film qui se finit sans véritable réflexion, si ce n'est l'éternel victoire des gentils sur les méchants, qui sont finalement très plats et dépourvus d'intérêt.
Un film un peu décevant mais pas complètement mauvais, qui se laisse regarder sans pour autant rester dans les mémoires comme une oeuvre originale et marquante, du moins pas à mon sens.
Créée
le 16 avr. 2016
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