Guillermo Del Toro est certainement le cinéaste hispanophone le plus attendu quand un projet issu de son cerveau est sur les rails. Depuis Le Labyrinthe de Pan, l'homme est attendu au tournant.
Mais le gaillard s'était déjà fait une réputation dans le cinéma fantastique avec des films comme Cronos ou encore L'Echine du Diable.
Avec ce dernier, Del Toro offre un contexte complètement similaire à celui qui est jusqu'à ce jour son film le plus abouti. La guerre civile espagnole et l'enfance qui doit affronter celle-ci. L'innocence de la jeunesse face à la barabarie du monde adulte.
Contrairement au Labyrinthe de Pan, ce film souffre de quelques défauts. On sent un manque de maturité assez flagrant chez Del Toro qui me semble ici multiplier les genres sans parvenir à trouver le ton juste entre le fantastique, le drame voire même l'horreur. Le fantôme ne devient finalement qu'un prétexte à autre chose et semble avoir - c'est un peu le comble - du mal à trouver sa place dans le scénario de Del Toro.
Néanmoins, le film se suit agréablement parce qu'il y a un casting qui répond véritablement présent et qu'ensuite, même si Del Toro manque de maturité, on n'a pas affaire à un manchot en terme de réalisation ou pouvoir raconter une histoire.
J'en attendais néanmoins un tout petit mieux au vu de la réputation qu'il possède.