Long-métrage racontant le quotidien d'un enfant difficile qui réussit enfin à trouver ses marques auprès d'un couple de personnes âgées et ce, après avoir été trimballé de famille en famille.


Si je dois bien reconnaitre une qualité à ce film, c'est bien l'image : cadrage très précis avec une photographie magnifique.


Mais au delà de ça, L'Enfance nue c'est typiquement la prétention du cinéma français post-nouvelle vague dans toute sa splendeur. Acteurs qui ne sont pas acteurs couplés à une mise en scène minimaliste pour paraitre le plus vrai possible... Sauf que là ça pique les yeux tellement c'est maniéré, en particulier quand tu vois celui qui joue Raoul qui, ajouté ses problèmes de diction, en devient le personnage le plus irritant du film. De plus tu n'as aucune empathie pour le personnage principal qui est juste un petit con. Je suis parfaitement conscient que c'est un parti-pris mais avec moi ce n'est pas passé, car on dirait que Pialat ne prend aucun recul (ou très peu) de ce qu'il filme.
Aussi, je pense qu'il aurait été plus percutant de raconter les antécédents du jeune garçon pour la créer cette empathie à sa souffrance au lieu de juste montrer comment il arrive à se stabiliser sur 1h20.

Reste que j'ai plutôt apprécié le vieux couple mais sans plus (le jeu des acteurs n'aidant pas beaucoup).


Et puis, avec cette absence de rythme, 1h20 c'est quand même long...

Chlorophylle
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le 7 mars 2016

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Chlorophylle

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