Pas véritablement coutumiers ( et encore moins inconditionnels ) du Cinéma de Oliver Stone c'est avec de certaines réserves que nous entamons le visionnage de L'Enfer du Dimanche, film sportif pur et dur en forme de classique hollywoodien estampillé nineties. Résultat : un long métrage de très honnête facture péchant sans doutes par excès de standardisation, au rythme effréné mais un tantinet épileptique dans le même mouvement de montage ultra-cut et - de fait - survitaminé. Porté par un casting d'élégante volée au sein duquel l’imperturbablement intense Al Pacino et le jeune et fougueux Jamie Foxx tirent clairement leur épingle du jeu ledit métrage se concentre donc en grande partie sur l'univers du football américain, spectacle orchestré à renfort de tubes musicaux très "à la mode" et de solennité un rien convenue voire cousue de fil blanc dans sa conduction globale...
Si le face à face opposant un Pacino savoureux en entraîneur sur le retour à un Foxx superbe en tête brûlée arborant crânement l'arrogance de la jeunesse sur ses épaules le reste de la distribution manque parfois de légitimité et même de pertinence, avec en premier lieu une Cameron Diaz sous exploitée voire anecdotique dans son traitement scénaristique. En focalisant l'action de son récit sur les matches en eux-mêmes Oliver Stone parvient à insuffler à son drame une force immersive relativement efficace, n'omettant pas pour autant les à-côtés narratifs de son propos. C'est du reste l'affrontement de la jeunesse et de la vieille garde qui contient tout le sel d'un film à l'action de moindre intérêt que ses enjeux certes pré-fabriqués mais passionnants dans leur intérêt humain et psychologique. En découle un film sans grandes surprises et fortement ethnocentrique mais plutôt réussi dans sa charge descriptive et cinétique. Pas mal du tout au final.