Pardon pour le caractère sans doute empathique du titre de cette critique.
Mais tant d’images de L’Envol sont à elles seules une œuvre d’art que j’ai trouvé celui-là et que je l’ai gardé.
Il y a aussi une image que je n’ai jamais vue d’une scène que cependant j’ai déjà vue, et plus d’une fois, celle d’une femme qui se baigne dans l’eau d’une rivière, d’un lac ou de la mer : l’image du profil de sa tête surmontant le haut de ses épaules. Et c’est très beau.
« Quand on nous fait du mal, on s’accuse toujours en premier » déclare une femme qui a une certaine expérience de la vie…d’une femme, avant qu’avec deux autres, un peu plus tard, elle chante : « Si tu es une fille ». Et puis surtout celle qui s’appelle Juliette, c’est elle qui embrasse la première son Roméo, lequel d’ailleurs ne s’appelle pas Roméo.
Donc un film féministe ? Peut-être mais surtout un beau film ou un film qui est beau.
Pourquoi le nom de Louise Michel juste avant ceux du générique de fin ? Et pourquoi ce dernier a-t-il ce fond rouge écarlate ? Est-ce la couleur de la Commune et des révoltes populaires de ce temps-là ? Où la couleur que la sorcière lui a prédite ? Ou les deux à la fois ?
Du réalisateur je ne connaissais rien, pas même le nom. J’ai lu qu’il avait adapté Martin Eden, l’un de mes plus grands souvenirs de lecture. J’ai donc, après avoir vu ce film-ci, deux raisons de vouloir voir ce film-là.