Venu d’une autre planète frappée par la sécheresse pour chercher de l’eau sur terre, Newton bâtit un empire industriel grâce à sa maîtrise des technologies d'avant garde. Devenu riche, il entreprend de construire un vaisseau qui lui permettra de retourner chez lui sauver sa famille. Mais la rencontre avec une femme, Mary-Lou, vient bouleverser l’ordre des choses.


L'Homme qui venait d'ailleurs (The Man Who Fell to Earth) est un film de science fiction britannique réalisé par Nicolas Roeg sorti sur les écrans en 1976. Il est tiré du roman L'Homme tombé du ciel (The Man Who Fell to Earth) publié en 1963 de Walter Stone Tevis.


Le film marque les débuts de David Bowie au cinéma. Je n'avais pas regardé ce film depuis bien longtemps et un nouveau visionnage m'a permis d'avoir un regard plus affirmé sur le film de Nicholas Roeg.


L'homme qui venait d'ailleurs est un film étrange. Réalisé par Nicholas Roeg (Ne vous retournez pas...), ce film de science fiction repose sur une narration un peu confuse. Roeg ne guide pas vraiment le spectateur, il tisse la toile de son histoire à gros traits, sans s'en tenir à une chronologie et à un déroulement des évènements crédibles compte tenu du scénario du film.


Le début du métrage montre l'arrivée de Newton, un extra terrestre venu sur terre pour faire fortune et sauver sa femme et ses 2 enfants demeurés sur leur planète qui souffre de la sécheresse. Originaire d'une civilisation avancée, Newton fait valider des brevets et devient immensément riche. Il rencontre Mary Lou et commence à prendre de mauvaises habitudes en remplaçant l'eau par le gin. Alors qu'il doit partir avec son vaisseau, il est appréhendé puis devient le sujet de tests et d'expérimentations.



Bowie ciné génique



L'homme qui venait d'ailleurs vaut surtout par la composition et le portrait cinématographique somptueux de l'artiste britannique. Les cheveux orange, le teint diaphane, Bowie, bien que d'une maigreur extrême est extrêmement photogénique, particulièrement dans le rôle de cet alien secret et fragile qui ne constitue en rien une menace pour l'humanité. Devenu dépendant de Mary Lou, de la télévision (il regarde 10 programmes sur 10 écrans en même temps...) et de l'alcool, Newton commence à perdre pied...


Le chanteur britannique est convaincant dans l'interprétation de ce personnage à la fois intelligent et désarmant de naiveté. Il y a une part de vécu dans l'interprétation du personnage de Newton, Bowie connaissant très bien le problème de l'addiction, lui qui était accro à la cocaine depuis 1973.
En termes d'images, le film va concourir à la célébrité plastique de David Bowie. De nombreux plans du films illustrent le physique original du chanteur. Les pochettes de Station to station et de Low ont d'ailleurs été réalisées à partir d'images du film.



Un portrait sombre de l'humanité



Nicholas Roeg ne semble pas trop se faire d'illusions sur ses contemporains.


Le film renvoie une image négative et péjorative de l'homme. Curieux et effrayés, les scientifiques empêchent Newton de mettre ses projets à exécution et l'emprisonnent, éliminant physiquement au passage son avocat et son compagnon. Devenu un cobaye de laboratoire, Newton sombrera dans l'alcool définitivement, incarnant dans une dernière séquence l'objet de la déchéance et de la corruption ayant perdu tout espoir de rejoindre son Eden.


Avec le recul, il est cocasse de constater que la dimension écologique qui était une préoccupation pour une planète étrangère dans cette fiction réalisée en 1976 est devenu un enjeu de civilisation dans le monde réel 45 ans plus tard.


Construit de façon labyrinthique, L'homme qui venait d'ailleurs demeure un film assez expérimental , qui vaut essentiellement par le magnétisme de son acteur principal.


La bande originale aurait due être composée par Bowie mais son projet ne fut pas retenu par le réalisateur....dommage.


Le film fut tourné essentiellement au Nouveau Mexique.


Trailer vo


Ma note: 7/10

dagrey
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le 17 janv. 2021

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dagrey

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