L'Imaginarium du Docteur Parnassus par nelene
La sortie d'un nouveau film de Terry Gilliam est pour moi toujours une sorte d'événement. Je suis donc allée voir l'Imaginarium du Docteur Parnassus dès sa sortie et je l'ai adoré. Dès le début du film on retrouve d'emblée tout ce qui fait le style de Terry Gilliam : une bric à brac baroque où l'on se sent fasciné et mal à l'aise, un mélange de beau et de laid, de propre et de sale. La trame du scénario n'est pas sans rapeller Faust, puisque le personnage principal se retrouve à devoir payer sa dette au diable suite à la perte d'un pari. Le prix étant l'âme de sa fille, incarnée par la sublime Lily Cole et son visage de poupée. On suivra donc son ultime tentative d'empêcher le diable (nommé Nick et interprété par Tom Waits) de récupérer son du, alors que la troupe récupère et sauve Tony, un énigmatique pendu trouvé sous un pont. Le Dr Parnassus est un maître de l'imagination et est capable de faire voyager les gens dans leurs rêves les plus fous grâce à ses transes et en les faisant passer à traver un miroir de pacotille dans son incroyable théatre ambulant. Et c'est là que se trouve pour moi tout l'intérêt du film : la liberté de création et l'imagnination débridée de Terry Gilliam, pas toujours du meilleur goût certes. Dès lors les images du film deviennent un ravissement de couleurs, de contrastes avec toujours ce petit côté désuet propre à Gilliam. Même si l'histoire tire en longueur sur la fin, on reste sous le charme venimeux et bizarre du film tout en se posant la question de la place de l'imagination dans notre monde moderne.