Western très classique bien que tardif, ce dernier film de Raoul Walsh apparaît comme assez fantaisiste sur sa vision des guerres indiennes, mais s'avère un solide spectacle. Il a tout pour plaire aux amateurs : on y trouvera de la poussière, du soleil et des attaques indiennes, du feu et des femmes de mauvaise vie.
Troy Donahue incarne un soldat frais émoulu de west point, qui entend imposer sa discipline d'une main de fer, mais il aura fort à faire dans cet avant-poste où le laxisme régnait en maître, et où les indiens et les promotions sont les deux choses qu'on ne risque pas de trouver, d'après les soldats.
Evidemment, sa posture sera amenée à évoluer, et sa représentation des indiens également, quoiqu'il semble d'emblée épargné par le racisme caractérisé des autres personnages, puisque dès l'ouverture il défend un scout indien face à un sergent vindicatif. Heureusement, il va vite se rendre compte que s'il doit effectivement affronter les indiens, c'est pour mieux les défendre contre eux-même, en les ramenant chez eux, sur les réserves auxquelles ils appartiennent, mais qu'ils ont eu le malheur de quitter!
S'il n'offre rien de nouveau sous le soleil, La charge de la 8ème brigade restera un divertissement de qualité, c'est déjà ça.