Gentillet et propre sur soi

L'affiche faisait envie, malgré une note d'ensemble pas terrible. je suis bon public et je me suis dit que malgré cela j'accrocherai ou du moins que je passerai un bon moment.

L'introduction m'a d'emblée refroidie. Les deux jeunettes qui coupent du bois dans leurs habits tout neuf sans un grain de poussière... Ah, le pays est pauvre et les gens crèvent de faim ? Mais pourquoi sont-ils si propres et si bien habillés ? J'ai vu un carrosse et, okay, me suis-je dit, on se croirait dans un Disney genre Blanche neige ou la Belle au bois dormant, c'est peut-être un parti pris, pourquoi pas.

Mais parti pris ou pas, ça va trop loin. La demoiselle au rouge à lèvre impeccable, malgré le feu, les chutes, la fuite, ses habits déchirés version Jane de la jungle années 30, ben c'est moyen, sinon ridicule.

Quant à l'histoire, c'est cousu de fil blanc et fourre-tout et quand même bien cliché jusqu'au dénouement et à l'épilogue.

Il y a un côté propre sur soi dérangeant et je me suis demandé bien des fois ce que venait faire Angela Basset et Robin Wrigth (qui n'assure pas du tout en ersatz de Chalize Theron dans Blanche neige ou dans la Reine de l'hiver) dans ce téléfilm sans ambition.

Bon, ça se regarde sans ennui, mais ce que ça peut parfois être ridicule, il n'y a que le dragon qui assure (du moment qu'il ne vole à l'air libre).