Film réglé comme du papier à musique s’inspirant des Dimanches de Ville d’Avray dont il emprunte la géniale et éphémère Patricia Gozzi.
John Guillermin doit avoir été plutôt impressionné par Les Dimanches de Ville d’Avray. On y retrouve d’abord Patricia Gozzi, l’histoire est à quelques détails près la même (un jeune adulte et une mineure qui se rencontrent, tombent amoureux, mais ça donne le vertige, et la chute est douloureuse), et l’esthétique (« l’art design », pour faire mon malin avec un roast-beef dans la bouche), assez singulière (poétique, mélancolique, lente, lourde, douce-amère), là encore est très similaire. Je ne vais pas fouiller dans l’équipe technique (le film, bien qu’en anglais, a été tourné en France avec des équipes techniques françaises), mais la référence, ou l’influence, est évidente.
Le film n’est pas loin de la perfection. Seule l’histoire pioche un peu, surtout sur la fin. Au niveau du casting, de la mise en scène et de tout l’aspect technique, c’est un bijou. Patricia Gozzi prouve ici que non seulement sa performance dans les Dimanches n’était pas due à son jeune âge quand tout le mérite finalement revient au metteur en scène capable de dresser des enfants comme des petits chiens, mais en plus, et donc avec quelques années de plus, elle reproduit sur le spectateur la même fascination… en anglais ! Sens du rythme, imagination, sensibilité contenue et contrôlée… C’était un monstre génial cette petite, c’est à se demander pourquoi elle n’a pas continué. Et le père Guillermin prouve lui aussi que ses choix de casting ne sortent pas de nulle part. Melvyn Douglas, une évidence, il y aurait eu sans doute d’autres acteurs de son âge, confirmés, ayant fait l’affaire. Mais Dean Stockwell ?
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