Les bronzés font du yéti

Au loin, dans le pôle Nord, une expédition tente de mettre la main sur un artefact perdu sans doute d'une grande valeur. En tout cas, valant à ce que la moitié de l'expédition se fasse massacrer par des yétis.

Ce cher yéti, autrefois si seul et mélancolique, a bien évolué depuis les planches de Hergé. Aujourd'hui, sorte d'hybrides ayant quittés leurs plateaux du Tibet natal pour fusionner avec des ours polaires et développer une mâchoire de requin, ils se sont multipliés par dizaines.

Tu m'étonnes que les membres de l'expédition sont surpris de leur découverte.

Puis, sur une plage espagnole (en fait on sait pas trop mais y a un gros plan sur une carte d'Espagne juste avant alors ça aide), le commanditaire, un richissime milliardaire, qui cherche par tous les moyens à mettre la main sur l'artefact (d'une grande valeur, on l'a déjà dit) décide d'envoyer une seconde équipe de scientifique à la rescousse des potentiels survivants.

La seconde équipe part, sous la demande d'un instructeur charismatique et un véritable puits de connaissance. Car lui, il sait que ce ne sera pas une partie de plaisir et que nos protagonistes vont sans doute rencontrer des yétis. Mais bon, les scientifiques acceptent sans sourciller. La précédente équipe a disparu, qu'importe. Ils devront marcher dans le blizzard au lieu d'être débarqués directement à la base, qu'importe. L'hélicoptère de secours n'arrive que dans deux jours, qu'importe.

Il faut dire que la paye est bonne.

Attention, comme le dit si bien l'instructeur à un scientifique, ne confondez pas l'abominable homme des neiges et le Chupacabra du Mexique car c'est un autre problème. Il faut dire que monsieur est tatillon sur les questions géographiques.

Sur ce, l'expédition partira dans son périple sur la banquise, atteindra la base, découvrira les secrets du grand Nord, affrontera les yétis (en cgi périmées) et sera sauvée in-extremis par la bienséance du commanditaire envoyant à la rescousse un sous-marin nucléaire (rien que ça). Tout cette aventure pour un artefact qui décidément doit valoir la peau des fesses.

Alors passez votre chemin si vous cherchez :

- une ambiance à la The Thing de Carpenter

- de l'action

- de la tension, du suspens, bref le cahier des charges habituel pour un bon film d'horreur.

Au lieu de cela, on a le droit à une comédie à mi-chemin entre un épisode de Friends croisé avec des blagues potaches proches de celles du Splendid (en forcément moins bien).

Cela dit, un nanard dénué d'intérêt mais qui se laisse regarder sans déplaisir.