Une ouverture ensoleillée sentant le goudron à plein nez et passant dûment pour une préface laissait espérer que le film ne tombe jamais. Que, comme ceux d’antan, un bijou révolutionnaire m’emporte, m’ôtant l’envie d’en parloter à la fin car la tête dans les étoiles, la salle aurait assistée à la redéfinition d’un genre que le monde entier appelle de sa nostalgie. C’est cette même nostalgie qui a suscité Stranger Things l’année dernière, nous faisant rêver tout l’été. Pourtant les étoiles, que j’appelais de tout mon cœur, ont pâli une fois l’introduction terminée. Cette Amérique goudronnée et malade, fonctionnant au ralenti, était pourtant le terreau parfait à l’ascension du genre. Tout y était ! Le contexte politique, la splendide idée de faire ressentir l’utopie Crash ! en accumulant la tôle des véhicules (bien plus que dans Les demoiselles de Rochefort) et en la faisant ployer sous les pas de danse, cette danse collective d’individus coincés ensemble sur une même route mais positivant sur leur histoire et avenir commun. Entasser ils sont souples et virevolte en un rythme, le battement de cœur de l’Amérique, de Los Angeles et de l’usine à rêve.
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