En voilà une bonne série B qui sent la poussière, la VHS mais surtout les 80's ! En 1988, fort de son succès dans la franchise "Les Griffes de la nuit" qui en était alors à son quatrième opus, Robert Englund se lance dans la réalisation d'un petit film d'horreur au concept assez marrant.
Un adolescent mal dans sa peau élevé par une mère pieuse et tyrannique (mais bien plus exubérante que celle de Carrie), et qui admire son cousin Spike, un bikeur un peu zonard qui traine avec les bad boys du lycée, contacte le Diable via sa ligne directe en pensant tomber sur son horoscope.
Alors oui, c'est un peu étrange mais à l'époque, il existait de nombreuses hotlines tout aussi étranges que précises ; phénomène qu'on a connu en France notamment avec le Minitel. Mais revenons-en au sujet principal : c'est bordélique ! En effet, durant la première demi-heure, on ne sait pas trop où le film veut aller, surtout avec sa scène d'introduction qui donne tout de suite le ton : ça va être grotesque et surtout bien cheapos. Finalement pas tant que ça pour ce dernier point mais on y reviendra.
Bref, le film nous présente de nombreux personnages dont le cousin qui appelle en premier cette fameuse ligne maléfique. On le suit ensuite avec ses potes, sa copine etc., si bien qu'on pourrait penser que c'est le héros du film. Mais que nenni puisque Hoax, le cousin loser et manifestement assez porté sur la chose (on est dans les années 80, ce n'est pas très subtil) prend ensuite de plus en plus d'importance jusqu'à se faire posséder par le Diable, après un petit coup de fil donc. En fait, vous voyez le gars de "Christine" ? Bah là, c'est un peu près le même concept mais avec un téléphone.
Et le film est bourré d'idées mais il y a un sentiment de bordel constant car on dirait que l'intrigue ne sait pas vraiment quelle direction prendre ou assumer. Malgré tout, l'ensemble reste très sympa pour son ambiance 80's bien-sûr mais aussi pour ses effets spéciaux qui ne sont franchement pas si dégueu ! En effet, entre les maquillages de Hoax ou les décors qui partent complètement en vrille sur la fin, on sent que le tout est réalisé par des passionnés qui maitrisent leur art.
Ainsi, même si ce serait un euphémisme de dire que "976-EVIL" n'est pas très bon, il reste malgré tout sympathique !