L'enfer (vert).

Quel supplice. C'est absolument effarant de nullité. Que le réalisateur et certains critiques essaient de se rassurer en faisant croire que cette comédie est aussi un film politique est une entourloupe. La vérité, c'est que n'importe quel navet de Max Pécas ou de Jean Girault est en réalité plus inspiré que La Loi de la Jungle. Il y a plus d'idées, plus de subversion et de décalage chez Kad et Olivier que chez Peretjatko. Imaginez une minute que l'affiche de ce film soit placardée sur toute la ville et qu'il sorte dans 800 salles et la critique l'aurait démoli. Amalric fait penser aux pires rôles de Marlon Brando en fin de carrière, Jean-Luc Bideau est consternant, Macaigne joue au mec ahuri (original, non ?), et Vimala Pons est tellement super dans ce film de mecs fait par des mecs qu'on la met à poil de temps en temps parce que quand même c'est super drôle non qu'elle veuille se taper Macaigne, non ? Peut-être ai-je trop espéré voir un véritable "OVNI" cinématographique, un truc sorti de nulle part totalement barré et complètement con, mais c'est en fait tout l'inverse : ça reste totalement con, mais c'est appliqué comme un court-métrage raté d'école de cinéma. Le réalisateur semble tellement conscient de comment-qu'il-fait-un-film-décalé-où-il-a-des-choses-à-dire qu'il n'y a aucun lâcher prise, aucune folie, et c'est absolument insupportable. C'est en plus ultra raciste l'air de rien (ah oui mais comme c'est décalé en fait c'est pas du tout raciste... ben si, désolé...) et le film multiplie les références, voire les pompages de gags à d'autres films largement supérieurs (Zoolander notamment). Il y a bien deux ou trois scènes avec de vraies jolies idées (la chenille-accordéon par exemple), mais c'est noyé au milieu d'un tel abysse de lourdeur grasse qu'on ne trouve même plus la force de sourire... Mais bon, si vous ne me croyez pas, vous pouvez aussi préférer faire confiance aux 5 étoiles de Pierre Vavasseur du Parisien : il ne se trompe jamais (il avait d'ailleurs adoré les Nouvelles Aventures d'Aladin avec Kev Adams).