La vérité sort de la bouche des enfants.

Avec Fulci on est souvent à la limite du ridicule et de l'effrayant, la maison près du cimetière ne déroge pas à la règle. Il règne sur le film une ambiance malsaine qui est plutôt efficace dans un premier temps. Et avoir des enfants qui voient se que ne captent pas les adultes installe toujours une certaine atmosphère. Ils sont aidés par l’esthétisme des poupées de cette époque qui font froid dans le dos. Elles ont toujours cet air flippant qui ne donne pas envie de jouer avec et encore moins de les mettre dans une chambre. Le petit bob(joli nom américain) voit le fantôme d'une fillette qui le prévient de ne pas venir dans la nouvelle maison de ses parents, mais ceux ci ne veulent rien entendre. Ça c'est pour les frissons du film, car la Maison près du cimetière possède tout un tas d’éléments franchement risibles, tel l'attaque de la chauvesouris dans laquelle les excès gore grand-guignolesques sont plus drôle qu'effrayant. La chauvesouris mord la main de l'homme et ne le lâche pas, pour se libérer l'homme ne voit qu'un moyen se transpercer la main avec une pair de ciseaux. Il arrose alors le visage de son fils de son sang. Pour l'effet terrifiant on repassera, mais pour s'amuser on se régalera(la tête qui frappe l'escalier c'est aussi amusant), même si ce n'est pas le but premier de la scène.

Comme d'habitude chez Fulci les coupures entre les scènes sont faites sans ménagement, il coupe et passe totalement à autre chose, parfois uniquement pour inclure une petite scénette de quelques instants. L’interprétation des acteurs est vraiment limite, la mère cri de façon immodéré pour tout et n'importe quoi, et le visage du père affiche souvent un petit rictus qui décrédibilise la volonté horrifique de la scène. Difficile de croire donc à ce film si même les principaux acteurs n'y croient pas. Malgré cette somme de problèmes le film est plaisant il m'a surtout amusé par ça drôlerie involontaire.