La Nuit des clowns
4.5
La Nuit des clowns

Film de Eli Craig (2025)

Les clowns ne faisaient déjà plus rire, maintenant ils ne font plus peur

Un film à l'intérêt quasi inexistant, Eli Craig semble vouloir à nouveau s'amuser avec les tropes du genre en démultipliant tous les clichés imaginables, sauf, qu'il n'en fait jamais rien. L'arrivée d'un père et de sa fille, l'apprentissage d'une nouvelle école, les fêtes, les premières errances adolescentes, etc tout est compressé dans ce qu'il semble être une journée, tout semble vouloir nous être présenté comme hautement caricatural, mais le tout est traité avec un sérieux désarmant.


Du coup on aboutit à une première heure où l'ennui se dispute au désespoir, des personnages tellement creux que l'on pourrait y faire passer des rigoles pour mes larmes amères. Une heure interminable où l'on doit subir un récit que l'on a vu tant de fois. Tout ceci pour aboutir à un film qui se veut le reflet d'un conflit générationnel et en filant la métaphore à un pays conservateur qui se refuse au changement et à l'invasion migratoire.


Sauf, qu'à ce moment-là, mon désir de vivre semble s'être enfui encore plus rapidement que la final girl du film. Il faut savoir achever des histoires ne nous menant nulle part assez tôt, pour que la somme de nos regrets ne dépasse jamais nos capacités d'acceptation, malheureusement, il est chez moi une vérité désarmante.je fini toujours u film que j'ai débuté.


Donc, la mort dans l'âme, me voilà devant un climax qui réveille en moi des traumatismes nauséeux. le cœur au bord des lèvres ainsi que le vague souvenir d'un repas pris précipitamment, je subis la longue séquence explicative d'un méchant Trumpien de plus.


Les quelques morts vaguement graphiques ne ravivent aucun sentiment enfoui, deux séquences étranges semblent vouloir nous dire que le projet de départ n'était pas forcément la gabegie à laquelle j'assiste. Les rares survivantes perdues devant un téléphone à cadran, une autre jouant avec la tête d'un mort, la fuite impossible, car l'héroïne ne sait pas conduire une voiture manuelle etc


Le cœur du film semblait devoir être architecturé autour de cette idée, un affrontement entre une génération un peu vaine, mais pleine d'entrain et d'espoir et l'Ancien Monde voué à disparaître, mais sombrant dans la violence pour perdurer envers et contre tout. Une idée qui à de rares moments laissent entrevoir ce qu'aurait pou être le film. Mais au bout du compte on a droit à un beau ratage qui réussit l'exploit d'être moins amusant que le dernier film d'Eli Roth "Thanksgiving" à qui il emprunte beaucoup d'idée.

LionelBremond
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le 7 oct. 2025

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Lionel Bremond

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