Faire un film qui reprend des évènements historiques lointains est toujours problématique. Il faut que le réalisateur soit vraiment sûr de lui et que les acteurs soient excellents au point de réussir à nous faire oublier qu'ils ont joué dans d'autres films.
Dans la Princesse de Montpensier, les paysages et les costumes sont beaux, les scènes de combat sont excellentes (on y retrouve bien le fouillis total que ça a du être) et même les évènements historiques comme la Saint-Barthélémy sont filmés avec beaucoup de tact.
Malheureusement, les acteurs sont assez inégaux et leur diction laisse souvent à désirer. J'ai eu beaucoup de mal à comprendre Grégoire Leprince-Ringuet qui mâchait complètement ses mots. Mélanie Thierry n'était pas aussi décevante qu'elle aurait pu l'être mais elle parlait d'une manière beaucoup trop théâtrale pour être naturelle ("Non, c'est folie!"). Globalement, tous les hommes censément amoureux et passionnés parlaient avec des voix monocordes qui rendaient leur amour peu crédible (Lambert Wilson se démarque des autres).
Quant à la morale du film, n'en parlons pas: Femme, obéis, de toute façon tu ne seras pas heureuse!