Un fleuriste qui galère à joindre les deux bouts a peut-être une opportunité de décrocher un gros contrat avec une société d’évènementiel. Sauf que ce jour-là, sa mère, atteinte de bipolarité, revient dans sa vie car elle s'est échappée du centre médical ; son fils n'a pas d'autre choix que de la ramener.
A l'origine, le réalisateur voulait en tirer un court-métrage, déjà avec Agnès Jaoui, de cette histoire, et il faut dire qu'étiré sur 1h40, le film tire pas mal à la ligne, car au fond, il se passe peu de choses. Alors, il y a une histoire inutile avec Alison Wheeler, toute l'intrigue secondaire autour de la société d'évènementiel, mais au fond, le film révèle William Lebghil dans un rôle adulte, où il se montre à la fois touchant et désarçonné face à l'attitude fantasque de sa mère, malade, mais qui en arrive à être son propre parent en devenant adulte quand il faut gérer les sautes d'humeurs de sa mère. Alors oui, il faut aimer voir Agnès Jaoui en faire des tonnes, mais c'est la maladie qui l'exige en quelque sorte, quitte à ce qu'elle soit réellement gênante car je vois une actrice qui compose une forme de folie. Quant à la mise en scène, elle est assez plate, si on excepte un très beau plan où la mère et le fils sont assis sur les dunes, avec le soleil couchant.
Au final, il y a eu aussi Les intranquilles qui parlait aussi de bipolarité (film que je n'ai pas vu), mais La vie de ma mère tient surtout au premier rôle adulte de William Lebghil, lequel est très convaincant, et donne de l'espoir pour la suite.