La vie nouvelle ou comme un battement cardiaque lové entre mes deux oreilles. Mes tempes si choses...
L'infiniment petite étincelle incrustée dans la myosis. Regard de la mère... Le troisième oeil.
D'abord les contrées reculées, la terre ferme puis les chiens battus...
Viennent ensuite les nappes sonores turgescentes, les croupes féminines séductrices et les corps vendus.
Malmenés.
Cheveux débarrassés au soin d'une lame saillante. Visions nocturnes amalgamées à des sons frelatés, rabattus.
Alcools, rythmes obsédants, clients obsédés, prostituées rutilantes.
Pureté fallacieuse, couloirs d'hôtels s'étirant vers la lumière du jour. Rideau moiré. Impureté.
La vie nouvelle ou les splendeurs des indécences... Film cultivant avec soin et perfectibilité les formes images et les formes sons. Aboutissement exemplaire, au sortir des chemins de traverse du ravissant, du saisissant Sombre. Érotisme forcené, floutant la misère sexuelle au gré de fulgurances incommodes. Inconfort.
Comme un goût de crépuscule mal rincé. Comme un mot craché dans le creux d'une accolade. Comme un geste inepte, violent et dégoûtant.
Rien ne prépare à ce nouveau film, ni à sa séduction ; à corps et à heurt il évolue à chaque seconde, nous immergeant dans un magma de noirs, d'ombres et de scintillements.
L'expérience est totale et nous, spectateurs nyctalopes, voyons la vie nouvelle.