C'est tout à fait le type de film que j'aime, mais j'ai ressenti une immense déception lorsque je le vis pour la première fois car Lawrence d'Arabie m'avait semblé long et ennuyeux et j'ai toujours souhaité lui donner une seconde chance. J'ai mis du temps avant de le revoir mais ce jour est enfin arrivé.
Si cette nouvelle vision a été bénéfique et que je revois à la hausse ce qui est considéré comme le chef-d'œuvre de David Lean pour autant je n'ai pas été emporté par ce film. Transporté par moment car les images sont magnifiques et la musique de Maurice Jarre lyrique et envoûtante à souhait. Le casting à la hauteur du projet avec un Peter O'Toole immergé par son personnage complexe, solitaire et secret, accompagné d'acteurs prodigieux tels Omar Sharif, Antony Quinn, Alec Guinness pour ne citer que les plus connus (j'ai même reconnu Fernando Sancho, un acteur espagnol, habitué des séries B jouant un soldat turc). Aucune femme dans ce film (à part quelques apparitions furtives) et surtout le désert et son sable à l'horizon. De magnifique plans pour une histoire parfois un peu aérée, en fait pendant près de la moitié du film il se déroule peu de choses, puis durant la dernière heure l'aspect politique est plus abordé. On sent que Lean est plus inspiré par le cadre de l'histoire que par l'Histoire elle-même, adaptée des 7 Piliers de la sagesse écrit par Thomas Edward Lawrence qui relate ses aventures (que je devrais relire un jour car comme le film...ce récit m'avait ennuyé malgré une beauté certaine) avec un style lyrique et poétique.
Ce film est presque un rêve, certes un rêve réaliste mais donnant l'illusion de s'adresser à ceux qui ne pas s'accroche pas à la réalité car le fiction est plus enchanteur.
Du moins c'est l'impression que j'ai eu pendant la première moitié du film, parce qu'ensuite les combats montrent la cruauté et la folie de l'homme dont Lawrence sera atteint avec le massacre des soldats Turcs en déroute.